L’utilisation du bois fait partie des meilleurs symboles de l’architecture japonais. Grâce à des techniques d’assemblage hors pair, le pays a su s’imposer comme une véritable référence en Asie et ailleurs. Ainsi, plusieurs constructions sont faites et désignées en suivant le modèle nippon. Si le modèle vous passionne aussi, découvrez ici les méthodes qui permettent de le réaliser.
Le choix du bois
Le choix du bois peut varier en fonction du type d’assemblage que vous avez à faire. Les bois tendres sont souvent sollicités dans le cadre des travaux architecturaux. Ces matériaux sont entre autres l’épicéa (Picea spp.) et le cyprès japonais encore appelé hinoki faux-cyprès (Chamaecyparis obtusa) ou le mélèze du Japon (Larix kaempferi).
Par contre, les bois plus durs tels que les fruitiers sont plus indiqués pour les mobiliers. Ces derniers favorisent un rendu plus fin qui s’adapte assez facilement à la plupart des travaux de menuiserie. Quant au chêne (Qercus spp.), c’est un bois universel et il peut être utilisé pour la plupart des assemblages du Japon. Avec sa solidité et sa couleur bien uniforme, il procure une bonne solidité et une attirance parfaite des assemblages. Ce bois peut ainsi être utilisé pour réaliser la technique d’assemblage le plus connu au Japon, le Nejiri Arigata. Il faut retenir que le bois doit être choisi en fonction de vos besoins.
Le Nejiri Arigata
Le Nejiri Arigata est une technique qui permet d’assembler les pièces de bois à partir de l’embrèvement. Cette méthode sert à rassembler plusieurs morceaux de bois sur la base des systèmes d’emboîtement. Ainsi, Nejiri Arigata peut vous permettre de faire plus de 4 000 différentes techniques d’assemblage avec les bois.
La spécificité de cette méthode est qu’il ne nécessite pas l’utilisation d’outils supplémentaires lorsque les bois sont sculptés et que les encoches sont prêtes. Vous n’aurez donc plus besoin d’utiliser de clous, de vis, de colle ou autre matériel pour lier l’ensemble du dispositif. Il suffit de faire l’assemblage des pièces avec beaucoup de finesses pour avoir un rendu bien résistant.
De plus, la compression du bois se fait grâce aux découpes méthodiques et à des assemblages bien précis. Ceci permet de rendre la construction bien étanche. En effet, chaque pièce de bois est détaillée à la main, car les machines ne sont pas en mesure de donner un résultat bien net. Les languettes, les encoches et plusieurs autres rainures sont mises en place à partir des outils spéciaux.
Le tenon avec des cales affleurantes
Cette technique est aussi reconnue sous l’appellation de wari-kusabi (voir le modèle 3D sur 3DWarehouse ici). Elle permet de faire les assemblages à l’aide d’une mortaise et d’un talon qui sera traversé par des cales. Le tenon est placé sur les deux côtés de la mortaise. Quant aux cales, ils sont placés sur le deuxième côté du dispositif dans le but de bloquer l’assemblage de manière visible. Chacune des faces de la mortaise est taillée pour parier aux arrachements au niveau des endroits où la mortaise peut déboucher.
Dans le cas de la réalisation du wari-kusabi, les cales ne pourront pas être dissimulées comme dans une mortaise aveugle. En effet, les cales sont utilisées comme des outils esthétiques dans le wari-kusabi. Ainsi, cette technique vous permettra de mieux introduire les cales dans les meilleures profondeurs afin de bloquer l’assemblage. De plus, l’excroissance formée par les cales ainsi que la surcote du tenon peut être sciée et arasée au rabot.
En résumé, les méthodes d’assemblage du japon regroupent entre autres le wari-kusabi et le wari-kusabi. Pour réussir à mettre en pratique ces différentes techniques, il convient de bien choisir le bois en amont. Les méthodes citées peuvent être utilisées pour faire le bricolage, la rénovation, la construction de maison, le DIY…